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25 novembre 2021
CONNAISSEZ-VOUS L’APPROCHE HAES (HEALTH AT EVERY SIZE)? | Par Hubert Cormier
Présenté par :
Le mouvement HAES a pour but de réduire les stigmas entourant le poids. Depuis plusieurs années, plusieurs études ont été menées pour vérifier si le poids représentait oui ou non un reflet de la santé. Cette approche démocratise le poids tout en prônant l’acceptation de soi et l’inclusion corporelle. De plus, les nouvelles lignes directrices canadiennes de pratiques pour l’obésité chez l’adulte se rapprochent de ce mouvement! Cap sur cette approche.
📏 L’ORIGINE DE L’APPROCHE HAES
Les origines de cette approche dateraient des années 60! Depuis ce temps, les principes ont évolué et se sont ajustés aux différents résultats des études scientifiques effectuées sur le sujet. De plus, l’approche HAES a été développée avec l’aide de professionnels de la santé, d’activistes et de plusieurs personnes ayant suivi des diètes au cours de leur vie et qui ont réalisé que la nutrition et l’activité physique ne sont pas les seuls facteurs influençant le poids corporel.
L’approche HAES est très complète, mais peut facilement se résumer en quelques éléments clés. En voici les principes de base :
👉 L’inclusivité corporelle
L’approche HAES mise sur le fait que le chiffre qui figure sur la balance ne représente pas bien l’entièreté de la personne. En effet, comme on ne juge pas un livre d’après sa couverture, on ne devrait pas non plus juger les gens en fonction de leur poids. Il importe de prendre conscience des possibles biais que le poids corporel peut représenter autant chez les autres que chez soi. En prenant conscience de ceux-ci, l’acceptation ne sera que plus facile.
Aussi, l’inclusivité corporelle rejette l’idée qu’il existe un poids idéal et que tous devraient l’atteindre pour être en santé.
👉 L’alimentation pour le bien-être
Trop longtemps et encore parfois aujourd’hui, on associe le poids à l’alimentation et à l’activité. Cependant, le poids d’une personne est influencé par des centaines d’autres facteurs autres que les apports alimentaires (la balance énergétique positive ou négative) et le sport. C’est entre autres le cas de la génétique, des hormones, de l’environnement, du niveau de connaissances et de ses propres biais en lien avec le surpoids. C’est donc beaucoup plus complexe que d’arrêter de manger de trop grosses portions et de bouger!
Le mouvement HAES prône plutôt l’écoute de ses signaux de faim et de satiété. En résumé, il faut manger en présence de la faim et s’arrêter lorsque le corps indique qu’il n’a plus faim. Plutôt que de suivre un plan d’alimentation rigide où il faut compter ses calories chaque jour, l’approche HAES recommande de manger ce dont vous avez envie et quand vous en avez envie. Un club sandwich à 15:00? Pourquoi pas? Peut-être que vous n'aviez pas faim ce midi! Calquer son alimentation sur les aiguilles de l’horloge n’est pas pour tout le monde. Mieux vaut suivre son propre horaire.
Plutôt que de miser sur une perte de poids, l’approche HAES priorise l’acceptation de soi. De cette façon, le sentiment de culpabilité s’estompe pour laisser place au bien-être physique, mais aussi mental. L’équilibre est le mot d’ordre : il n’y a pas de bons ni de mauvais aliments. Le plus important, c’est de fournir assez d’énergie à son corps afin de pouvoir vivre sa vie à son plein potentiel.
📏 AMÉLIORER SA SANTÉ
L’approche HAES préconise l’adoption d’habitudes accessibles à tous, déterminées selon les besoins individuels propres à chaque individu. En effet, l’approche est centrée sur les besoins physiques, sociaux, émotionnels et non pas selon un modèle préconçu.
📏 OUI, MAIS…
Malgré le fait que cette approche mise sur l’acceptation corporelle, il reste tout de même des preuves scientifiques démontrant qu’une perte de poids, même légère, améliore la santé en réduisant les risques de syndrome métabolique et d’autres conditions associées à l’obésité. Les personnes souffrant de surpoids sont plus à risques de certaines maladies chroniques comme le diabète et les maladies cardiovasculaires. En revanche, l’inverse est tout aussi vrai et les gens ayant de mauvaises habitudes de vie sans surpoids ont également un risque augmenté.
En conclusion, l’approche HAES ( Health at Every Size) a comme principes l’acceptation de soi et avoir de saines habitudes de vie plutôt que de perdre du poids. À long terme, cette approche a montré des effets positifs sur les plans physique et psychologique. De plus, le changement progressif des habitudes de vie s’avère généralement plus positif sur le long terme qu’une perte de poids rapide.
Référence :
- Robison, J. (2005). Health at every size: toward a new paradigm of weight and health. Medscape General Medicine, 7(3), 13.
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